Douleurs menstruelles : types, causes, symptômes, traitement

Les crampes menstruelles sont les manifestations des menstruations douloureuses. Elles représentent l’une des plaintes gynécologiques les plus fréquentes. Il s’agit d’un complexe de symptômes et non d’une maladie. De nombreuses femmes ressentent un léger inconfort pendant les règles, mais le terme  » dysménorrhée  » est réservé à celles dont la douleur empêche une activité normale et nécessite la prise d’antalgiques. Les douleurs menstruelles surviennent chez 30 à 50 % des femmes et 10 % d’entre elles sont incapables de travailler pendant un à trois jours chaque mois.

Types de douleurs menstruelles/dysménorrhée

Il existe deux types de douleurs menstruelles :

• dysménorrhée primaire : se produit chez les femmes qui ressentent des douleurs avant et pendant les menstruations. Elle est plus fréquente chez les jeunes femmes vierges, survient quelques mois à trois ans après les premières règles et atteint son paroxysme au cours de la tranche d’âge comprise entre15 et 25 ans. Elle est moins fréquente chez les femmes mariées et ne pose pratiquement jamais de problème chez les femmes qui ont accouché. Elle survient le plus souvent pendant l’ovulation. Une hormone appelée prostaglandine déclenche des contractions de l’utérus et des trompes de Fallope afin d’expulser la muqueuse. Ces contractions peuvent provoquer des douleurs et des inflammations. Le taux de prostaglandine augmente juste avant le début des menstruations ;
• dysménorrhée secondaire : se produit chez les femmes ayant des règles normales et qui ressentent des douleurs qui s’accentuent au cours du cycle, des syndromes prémenstruels.

Causes des douleurs menstruelles

Les causes courantes des douleurs menstruelles secondaires sont :

• l’endométriose ;
• le fibrome utérin ;
• l’adénomyose ;
• les infections pelviennes (salpingite chronique) ; 
• le dispositif contraceptif intra-utérin ;
• la sténose du col de l’utérus ;
• le fibrome ;
• la polyploïde ;
• le kyste ovarien ;
• la grossesse extra-utérine.

Symptômes des douleurs menstruelles

• douleurs abdominales intenses ;
• douleurs lombaires ;
• vomissements ;
• diarrhées ;
• douleurs au niveau des jambes irradiant le long de la jambe ;
• faiblesse générale ;
• irritabilité ;
• nausées ;
• céphalées.

Traitements des douleurs menstruelles

Le traitement pourrait être médical ou chirurgical (surtout pour la dysménorrhée secondaire). 

1. Médicamenteux 

La plupart des cas de douleurs menstruelles primaires seront soulagés par des médicaments qui suppriment la production ou l’action de la prostaglandine. Certains autres médicaments qui suppriment l’ovulation. Ces médicaments sont les suivants : les anti-inflammatoires non stéroïdiens ‘AINS) tels que Naproxène, l’aspirine, l’ibuprofène (Advil), l’acide méfénamique (Ponstel), l’acide flufénamique, Piroxicam (Felvin). 

• Felvin : 20mg une fois par jour
• Ponstel (acide méfénamique) : 500mg toutes les 8 heures ;
• l’acide flufénamique : 200mg toutes les 8 heures donnent un excellent soulagement chez plus de 85% des femmes.

Cependant, toutes prises médicamenteuses impliquent de connaître les effets secondaires potentiels de chaque traitement prescrit. Certains des médicaments mentionnés ci-dessus provoquent un ulcère de l’estomac. Veuillez prendre les AINS au cours des repas. Si vous souffrez d’ulcères, ne prenez pas ces médicaments et prévenez votre médecin traitant.

2. Contraceptifs oraux

L’administration cyclique de contraceptifs oraux pour supprimer l’ovulation sur une période de six à douze mois offre un grand soulagement. De nombreuses femmes continuent d’être exemptes de douleurs menstruelles après l’arrêt du traitement.

3. Analgésiques et antispasmodiques : 

Des médicaments tels que Buscopan et Baralgin procurent un bon soulagement de la douleur chez certaines patientes, surtout dans le cas de douleurs menstruelles légères à modérées.

Traitements maison simples pour les douleurs menstruelles

• masser votre abdomen ;
• prendre un bain chaud ;
• pratiquer un activité sportive régulière ;
• utiliser une bouillote (en noyaux de cerise ou en caoutchouc) sur le dos ou la zone pubienne ;
• manger léger ;
• stopper ou réduire la consommation d’alcool ;
• réduire les aliments sucrés ;
• pas de caféine ;
• surélever les jambes ;
• se coucher en position chien de fusil ; 
• faire du yoga ;
• séances de relaxation.