L’intolérance au gluten est un fléau assez méconnu jusqu’à présent. Elle ne provoque pas de réaction violente et immédiate chez toutes les personnes qui en souffrent. À cause de la similarité des symptômes, certains la confondent avec la maladie cœliaque, mais on peut tout à fait être intolérant au gluten sans être atteint de cette maladie.
Qu’est-ce que l’intolérance au gluten et quels en sont les symptômes ?
L’intolérance au gluten est un trouble du métabolisme lié à l’ingestion du gluten, un allergène ou antigène majeur. C’est un mélange de protéines associé à de l’amidon qui se trouve dans l’endosperme de la majorité des céréales. Ce trouble se manifeste généralement chez des sujets très sensibles ou intolérants au gluten.
La consommation d’aliments contenant du gluten déclenche chez eux une réaction immunitaire anormale qui entraîne parfois la production d’anticorps. Ceux-ci se dirigent vers les protéines du gluten, reconnus comme corps étranger, en vue de les neutraliser. Selon le centre international d’informations, d’études et de recherches sur les troubles métabolisme Stelior, les symptômes et signes qui permettent de reconnaître une intolérance au gluten sont :
- l’anémie,
- les ballonnements,
- la fatigue extrême,
- les nausées,
- les maux de tête,
- les douleurs abdominales,
- la constipation,
- la diarrhée,
- les gaz intestinaux,
- les douleurs articulaires et crampes musculaires,
- les troubles du sommeil, etc.
Le gluten peut également exercer des effets pathogènes sur le cerveau, notamment chez les enfants et les adolescents. Il provoque des perturbations de l’apprentissage, de l’affectivité et de la socialisation. Les signes dans ce cas sont des problèmes d’écriture comme la dyslexie, des problèmes scolaires, le retard de croissance, le manque de confiance ou la diminution de la socialisation conduisant à la dépression. Ces différents symptômes peuvent survenir seuls ou être combinés.
La différence entre une intolérance au gluten et une maladie cœliaque
L’intolérance au gluten et la maladie cœliaque sont toutes les deux causées par une consommation d’aliments contenant du gluten, mais les deux sont différentes. Une intolérance au gluten provoque une réaction immunitaire anormale et des symptômes passagers, sans une inflammation de l’intestin grêle. La maladie cœliaque, quant à elle, est une maladie chronique et auto-immune complexe. Elle est caractérisée par une réaction immunitaire anormale, mais a en plus pour effet la destruction progressive des villosités de l’intestin grêle. Ce sont ces villosités qui constituent les replis de l’intestin et permettent l’absorption des vitamines, des nutriments et des minéraux.
Si une personne est atteinte de la maladie cœliaque, son organisme réagit de façon permanente au gluten. Lorsque ce groupe de protéines traverse la barrière intestinale, l’organisme libère en même temps des anticorps comme les immunoglobulines A anti-glutaminases comme défense. Il produit également des facteurs d’inflammation qui se ruent vers la paroi intestinale et créent à ce niveau une réaction inflammatoire.
Ceci provoque des lésions tissulaires qui conduisent progressivement, en cas de consommation régulière d’aliments contenant du gluten, à une destruction complète des villosités intestinales, encore appelée atrophie villositaire. À ce stade ou un peu avant, les symptômes de la maladie cœliaque sont très similaires à ceux de l’intolérance au gluten. Il faut donc faire des tests sanguins sérologiques pour savoir s’il s’agit d’une simple intolérance au gluten ou de la maladie cœliaque.
Quels sont les mythes sur l’intolérance au gluten ?
Selon bon nombre de personnes, dont certains chercheurs, les cas d’intolérance au gluten sont attribuables à la culture de plusieurs variétés modernes de blé. D’après ceux-ci, le processus de production affecte la quantité de protéines contenues dans le blé. Cette hausse de la teneur en protéines et d’autres sortes d’amidon serait à l’origine des effets négatifs du blé sur l’organisme.
Pour d’autres, l’intolérance au gluten serait héréditaire. Une personne est susceptible d’avoir cette forme d’intolérance si l’un de ses parents ou grands-parents présentait les symptômes après la consommation d’aliments contenant du gluten. Tout ceci reste toutefois des mythes. Jusqu’à présent, aucune étude n’a prouvé pourquoi certaines personnes sont très sensibles ou intolérantes au gluten.
Comment vivre une vie normale avec une intolérance au gluten ?
Pour vivre une vie normale avec une intolérance au gluten, la meilleure solution est d’adopter un régime alimentaire strict sans gluten. Il faudra éviter les aliments tels que :
- les biscuits,
- le riz,
- le pain traditionnel,
- les craquelins,
- la sauce soja,
- la pizza,
- les pâtes,
- les compléments alimentaires contenant des sources de gluten,
- la semoule,
- les nouilles faites à base de blé,
- les chips,
- les fromages à tartiner,
- les yaourts parfumés au chocolat,
- les charcuteries,
- les bières maltées, etc.
Une astuce à mettre en place dans ce cas est d’acheter seulement des produits étiquetés sans gluten. Assurez-vous également que les ustensiles de cuisine, les surfaces ou les appareils utilisés pour cuisiner vos plats sont propres et sans gluten. Il est recommandé en cas d’adoption de ce régime de consulter un nutritionniste ou des spécialistes des troubles du métabolisme. Il peut vous aider lors de cette transition en vous assistant dans la planification de vos repas et en vous donnant des indications par rapport aux autres aliments à éviter et ceux à consommer.