Avant de voir comment on peut soigner une hernie, essayons dans un premier temps de vous donner une définition claire de la chose. La colonne vertébrale est composée de 33 os. Entre chaque os ou presque, il existe un disque intervertébral qui a le rôle d’amortisseur. Si celui-ci sort de son logement naturel, on parle alors de hernie discale. L’hernie peut être plus ou moins grosse, et avoir des conséquences plus ou moins invalidantes dans la vie de tous les jours. En effet, certaines personnes découvrent durant un examen qu’un de leur disque a formé une hernie. Ils n’ont pourtant aucune douleur, ni aucun symptôme. D’autres par contre souffrent beaucoup, car l’hernie vient le plus souvent irriter un nerf, ce qui provoque des douleurs. Donc ce n’est pas la hernie en elle-même qui pose problème. Il faut donc soigner les conséquences et non la hernie. D’ailleurs, 70 % des hernies disparaissent d’elles-mêmes dans un délai compris entre 6 mois et 1 an. Alors, quels sont les traitements pour soigner une hernie discale ? Avant de parler de médicament, sachez qu’un disque intervertébral est essentiellement composé d’eau. Une bonne hydratation vous aidera donc à récupérer plus rapidement. Autre chose, plus facile à dire qu’à faire, est de continuer à bouger. En effet, le mouvement favorisera le retour du disque dans son logement initial.
Pour lutter contre la douleur, le traitement de base est en général un cocktail de médicament composé d’antalgique, de myorelaxant et d’anti-inflammatoire.
Regardons d’abord du côté des antalgiques :
Nous avons toutes et tout cet antalgique dans nos placards, puisqu’il s’agit de paracétamol. Ils sont souvent insuffisants, mais permettent de traiter la douleur dès le début du problème.
Le second palier est toujours basé sur du paracétamol, mais la molécule est associée à de la codéine ou du tramadol. Ce médicament est souvent prescrit lorsque qu’une douleur de sciatique est associée à l’hernie. Ce médicament contient des dérivés d’opiacé. Il ne peut donc pas être pris comme un traitement au long court, mais uniquement pendant les crises aigües. Une surconsommation de ce type de médicament peut avoir de graves conséquences sur votre foie.
Le 3eme niveau des antalgiques est à base de morphine. Il est à prendre uniquement en cas de crise hyper aiguë. Plus vous prendrez ce type de médicament, moins il sera efficace. Il est donc très important de ne pas les surconsommer.
Les anti-inflammatoires. Ils ne sont pas plus efficaces que les antalgiques. On pourra vous prescrire du kétoprofène, du diclofénac ou du naproxène. Ils seront toujours associés à un antalgique. Si ce type de médicament est inefficace, il faut passer aux corticoïdes. Ils peuvent se prendre par voie orale pendant sept jours maximum, ou via une injection de votre médecin.
Enfin, les myorelaxants sont là pour détendre les muscles qui peuvent se contracter avec les douleurs et l’absence de mouvements. Ils n’ont par contre aucun effet sur la douleur en elle-même. Il ne sert donc à rien de prendre ce médicament seul. Si rien n’y fait l’étape d’après est l’opération.